Une conversation avec Nick Hier soir, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas bavardé sur sa vie et sur la nôtre.
J’ai parlé bien sûr de nos 3 pintades qui se sont faites manger une nuit par un renard après leur refus de rentrer dans leur enclos.
J’avais ce soir-là, laissé les poulaillers ouverts après les avoir tous nourris parce que le coq était encore dehors. Quand j’y suis retournée un peu plus tard, les poules et le coq étaient montés se coucher mais les pintades ayant été nourries, étaient ressorties et après 20 minutes dans la pénombre à essayer de les faire rentrer chez elles sans succès j’ai abandonné. Elles avaient décidé que ce soir-là, rentrer chez elles n’était pas une option. Geoff est ressorti avec une lampe électrique mais ne les a pas trouvées.
Quelques jours plus tard, nous avons trouvé 3 petits tas de plumes vers le haut du champ. Geoff était vidé. J’étais un peu triste jusqu’à ce que je me souvienne que j’avais choisi la liberté pour elles et elles avaient certainement eu une belle vie jusqu’à leur dernier soir.
Mais nous nous étions tellement habitués à les voir autour de la maison toute la journée et elles nous manquent. Contrairement à Solo qui attaque les étrangers, ces trois-là étaient inoffensives. Elles sortaient régulièrement de leur enclos pour venir se nourrir dans l’herbe devant la fenêtre de la cuisine et le tableau qu’elles nous offraient se prélassant au soleil était délicieux. Elles étaient curieuses de Solo et avaient pris l’habitude de le retrouver à l’entrée de la maison, même si très clairement il leur avait fait savoir qu’il n’était pas intéressé du tout. Mais ne l’était-il pas en fait ? Depuis qu’elles ont disparu, il semble les chercher…
Elles étaient une présence autant amusante que bruyante, et puis elles étaient si jolies. Quand elles fuyaient en courant ensemble et en soulevant leurs plumes elles me faisaient penser à des courtisanes…Elles nous faisaient rire.
J’irais en chercher trois autres quand les beaux jours seront là. Je m’assurerai de fermer la petite ouverture entre les deux poulaillers de manière à pouvoir ensuite les refermer le soir, peu importe ce que le coq choisira de faire. Mais sachant à quel point les pintades sont surprenantes autant qu’indépendantes, qui sait comment ce prochain petit groupe se comportera ?
Au revoir les copines.