« Quand tu passes à Paris… », « Quand tu viendras à Marseille… », « Viens nous voir à l’Ile de Ré ! », « Iras-tu les voir à Reykjavik ? »

Non les cousins, je n’irais pas à Paris, ni à Marseille, ni nulle part ailleurs. Mes pieds sont maintenant enracinés à Balthazard et les voyages sont intérieurs.

Cet après-midi je me suis déchaussée pour arroser le jardin. Mes pieds mouillés glissaient dans mes crocs alors Hop ! je me suis retrouvée pieds nus pour un peu moins d’une heure. Le bonheur que j’en ai eu est indescriptible : Tout sentir, l’herbe humide, la terre douce, la paille sèche…. J’avais oublié le bonheur simple de me sentir connectée à la terre par les pieds.

J’avais banni cette réalité que je suis un animal et que je fais partie intégrante de cette nature.

Elle n’a pas les pieds sur terre. J’entendais ça souvent dans mon enfance. C’est vrai je préférais alors les nuages.

Si je n’avais pas peur des tics je me promènerais pieds nus plus souvent. Les pintades étaient supposées m’en débarrasser mais les pauvres n’en ont pas eu l’opportunité…

A propos de pintades, il reste les deux copines de Solo au poulailler, avec une poulette achetée en juillet pour continuer à avoir quelques œufs. Les pintades nous en offrent un tous les jours mais du côté de notre amie la poule, c’est l’abstention. Je n’ose pas leur ouvrir la clé des champs de peur de les voir disparaitre avec le renard.

A la campagne avec des animaux quels qu’ils soient, la confrontation avec la mort est quasi régulière. On la démystifie, on l’apprivoise, on la respecte…on essaye en tous cas.

En rentrant d’une balade il y quelques jours de cela nous avons découvert avec horreur notre bassin complètement saccagé : les nénuphars arrachés et broyés flottants misérablement, la bâche déchirée, irréparable. Elle recouvrait la moitié du bassin créant une ombre si nécessaire. L’eau du bassin était maintenant noire et sale et sur les pierres, des traces de sang ….Et les poissons ? Que s’est-il donc passé ? Nous étions sans voix.

Deux heures plus tard, les poissons ont refait surface. Ouf !

Sans doute un chevreuil qui passait là pour rejoindre la forêt de l’autre côté de la route, a fait l’erreur de poser une pate sur la bâche…et plouf ! Le pauvre s’est d’abord empêtré dans la bâche et puis blessé en ressortant du bassin.

Du côté des cinq petits poulets nés dans notre incubateur, ils sont maintenant partout devant et autour de la maison. Quand nous avons eu une averse avant-hier ils sont rentrés dans le couloir et se sont assis sur le paillasson pour regarder la pluie.

Dès que je m’assois sur un banc, ils sont là. Ils sont si familiers. Ça piaille, ça chante, ça chie aussi sur le paillasson.

Quand je vais sur les réseaux sociaux je lis que le gouvernement nous promet une nouvelle vague de masques et vaccins pour cet automne. Pfizer a besoin d’écouler ses stocks invendus alors pourquoi pas ?  Décidément Macron ne lâche rien. C’est mensonge après mensonge et en toute impunité pour le moment.

Martin me disait hier que le Danemark ne conseille plus de vaccination aux moins de 60 ans. Enfin un début bon sens !

Au Gana le gouvernement a arrêté toute campagne pour vacciner en vue de la très faible minorité qui a été touché par le Covid.

Il semblerait que les français aussi soient hésitants à continuer à se faire vacciner. Ah bon ? Vraiment ?

En tout cas pour le moment le sujet des vaccins est au point mort face aux prix qui flambent, face aux coupures de gaz et d’électricité bientôt, face à cette guerre débile et sans issue qui n’en finit pas… face à ces gouvernements malhonnêtes et meurtriers qui vont tomber comme des dominos….

Je viens de découvrir Nathalie Yamb, appelée La Dame de Sochi, une femme exemplaire qui se bat pour l’indépendance de l’Afrique et que j’écoute avec une admiration totale.

Les prochains mois vont être houleux et décisifs.

Je vais monter Bijou et Bichette au pré du haut ce matin. La journée s’annonce ensoleillée et douce et je vais en profiter pour travailler au jardin.