Le monde change radicalement

Chez nous le gazon est un mot qui n’existe pas. On parle d’herbe à vache, et elle à son charme : La laisser pousser c’est inviter toutes sorte d’êtres  à venir y vivre. Il y a des perdrix qui s’y cachent et l’autre matin j’ai surpris un chevreuil devant la maison.

Geoff a photographie ces lézards verts tendre qui s’accouplaient dans l’herbe pas loin de la grange. La femelle a du bleu sous le menton et ils sont impressionnants en taille et en éclat. Je ne savais même pas qu’ils existaient par ici ceux-là. Les petits gris se font couper la queue par les chats et il y en a partout dès que le soleil chauffe les pierres.

Tondre pour créer une illusion de pelouse n’a plus de place chez nous même si on se faisait plaisir. La transition ne s’est pas faite sans heurts. D’abord ça ne faisait pas « propre », et puis Nick a fait une vidéo musicale de Balthazard qui était si jolie et ce désordre s’est transformé en surprise.

Alors maintenant je passe la tondeuse seulement pour faire des chemins là où on passe régulièrement. Du coup les hérissons y passent aussi ainsi que les faisans et les cailles et d’autres aussi puisque je trouve des crottes que je ne peux identifier. Si jean-Cri était encore là il le saurait lui. Il disait que les petits chemins étroits sont très utiles à beaucoup d’animaux nocturnes.

Ne plus tondre c’est faire une place pour une pharmacie naturelle à notre porte: Le plantain ne passe plus à la coupe et c’est tant mieux : on s’en frotte sur une piqure et la démangeaison disparait. Tant de connaissances disparues, oubliées, qui réapparaissent et qui nous charment et démontrent la sagesse et la générosité de la nature…

On ne fait plus la guerre au pissenlit non plus. De toute façon on ne gagne jamais. Sa racine est si profonde qu’il repousse toujours. Et heureusement ! En plus de le déguster en salade, fleur, tige et racine, les poules l’adorent et les ânes aussi.

Sur le vide-grenier de Septfonds, avant le confinement,  j’ai trouvé un rosier sauvage avec des couleurs ravissantes. Le vendeur me prévient : Il va se propager partout !   Alors ça c’est encore mieux. Vas-y petit, propages toi.

A Escamps, à 20 minutes au nord de chez nous, nous avons une pépinière, les Senteurs de Quercy,  spécialisée dans les plantes vivaces, adaptées à notre glaise blanche et résistantes à la sècheresse. Chaque année leurs champs d’iris sont des pures merveilles : ils ont créé toutes sortes de couleurs différentes et le public est très nombreux à venir s’émerveiller chaque année. J’y passe l’été avec Nicky quand elle fuit Paris en Aout et descends chez nous pour une quinzaine. J’y trouve des plantes avec lesquelles je fais des boutures à gogo comme les cistes.

Les pintades seront là la semaine prochaine et je compte bien sur elles cet été pour nous débarrasser des mouches, moustiques et tics dont elles raffolent.

Le monde change rapidement et radicalement, et il nous faut nous adapter. Les chaleurs vont continuer à s’intensifier et le manque d’eau va s’installer. Alors résister n’a pas de sens.

2 réflexions sur “Le monde change radicalement

  1. Les pintades sont des bonnes gardiennes: elles préviennent tout le monde dès qu’il y a un danger quelque part venant du ciel ou des fourrés. Que ce soit un visiteur à fourrure, à poil, à plumes ou en pantalon, il ou elle ne peut pas passer inaperçu. Elles logent dans les arbres si elles en ont la chance mais malheureusement la plupart ont les ailes cassées à la naissance et ne pouvant plus voler, elles sont aussi vulnérables que les poules. Les nôtres auront leurs ailes entières.

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