Ce matin les pintades ont sauté la clôture et parties à la découverte du quartier.
Un matin de la semaine dernière, j’avais pris le risque d’ouvrir leur enclos sans savoir si elles reviendraient y dormir. Je n’en pouvais plus de les savoir enfermées à tourner en rond, les pauvrettes.
À mon grand bonheur, elles sont revenues tous les soirs depuis.
Mais ce matin, alors que je sortais de leur enclos, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer qu’elles inspectaient la clôture…mmmmm… j’ai eu un pressentiment.
Un peu plus tard le téléphone a sonné « Il y a 3 pintades sur ma pelouse Martine, ce sont les tiennes ? Je souris, je suis tellement contente qu’elles aient enfin utilisé leurs ailes. Je le souhaitais pour elles depuis leur arrivée en mai, mais je ne les avais encore jamais vues voler.
Monique est inquiète.
– « Mais c’est super, je lui dis, elles sont libres maintenant, elles peuvent choisir comment vivre leur vie, c’est à elles de décider ».
– « Mais elles pourraient se faire tuer par les chasseurs ! »
– « Oui, peut-être. Mais de toute façon, ce qui sera, sera et ça me va. »
Dix minutes plus tard, Geoff a vu les pintades passer devant la fenêtre de la cuisine. Je boirai un toast aux pintades je lui ai dit. C’est bien les filles !
Richard est venu déjeuner et puis est reparti, Bill est venu installer le robinet dans la remise et reparti, je suis descendu au poulailler, les pintades étaient là, tout était paisible.
Vers 18h, nous sommes allés faire notre promenade maintenant quotidienne avec Solo, en passant devant la maison d’Yves et Monique. Comme nous approchions de chez eux, j’ai voulu rassurer Monique pour les pintades, j’ai frappé à leur porte. « Je t’ai ramené tes pintades, me dit-elle rayonnante. Ah, c’est toi ? Oui, je leur ai dit qu’elles devaient rentrer chez elles et je les ai poussées le long de la route. Elles étaient très calmes et elles m’écoutaient. Et elles savaient qu’il fallait tourner à gauche et franchir votre portail. Elles sont intelligentes ces pintades ! » clin d’œil.
C’est bien les filles !
Un peu plus loin dans le chemin qui descend sur Mazerac, nous avons rencontré Seb et ses 2 chiens, un petit colley fringant et un grand berger allemand blanc. J’ai crié que nous avions Solo avec nous et pouvait-il tenir ses chiens ? Pas besoin il a répondu de loin ; ce sont des calmes. Mais le Collie a bondi et Solo s’est envolé plus haut sur la rive juste à temps. Seb a eu du mal à faire revenir sa chienne mais il a finalement réussi.
Le reste de la marche s’est déroulé sans autre rencontre. Une belle soirée, de l’or et du cuivre partout, magnifique. Solo a gardé un bon rythme ; Les ânes de Mireille étaient hors de vue du pech et nous sommes rentrés à temps pour nourrir les troupes avant la tombée de la nuit.
Solo est maintenant dans sa caisse près de la fenêtre… ouf !….
Et demain ?