Ce matin en ouvrant la porte d’entrée, un spectacle hallucinant : nos sangliers qui vivent dans le verger depuis plusieurs semaines, ont labouré la pelouse. Le petit mur qui retenait la plate-bande devant la cuisine a été démolie et les pierres ont roulé partout jusque sous l’étendage….

Idem dans l’enclos des brebis. Mais là, pas de soucis, c’est même bien. A retourner la terre elle s’aère. La pluie n’y pénètrera que mieux au lieu de dévaler en contrebas. Dans le verger idem. Ils sont passés partout m’a dit Geoff.

Est-ce la même famille que l’an dernier ? Quand je vais ouvrir les poules dans le brouillard épais je les entends s’enfuir en grognant. Ils ont trouvé l’endroit idéal pour passer les nuits d’hivers sous les buissons que je ne taille pas, romarin, sauge, cotonéasters, lilas et pruniers sauvages, qui forment un habitat dense et protégé depuis que nous sommes une réserve de chasse…Jusqu’à présent la coexistence est plutôt réussie.

En descendant au verger ce matin tôt, j’ai entendu du bruit dans les ronces. Une famille de lièvres a décampé quand j’ai frape des mains, pensant que c’était mes sangliers. Hop, hop, hop, toute une série de jolies petites boules de poil, s’est enfuie à la queue leu leu.

Quel bonheur cette vie sauvage chez nous.

Le cou tendu et l’œil gauche dirigé vers le ciel notre coq a prévenu ses poules d ’un cri strident quand un épervier a survolé leur enclos. Il vit dans le grand pin qui surplombe la cabane des ânes et de là-haut il a une vue imprenable sur la vallée….et sur les poules.

Je vais reconstruire mon mur en agrandissant cette plate-bande qui était trop étroite… et je vais mettre des lumières qui s’allument automatiquement quand un mouvement est détecté, pour qu’ils aillent labourer plus loin. Est-ce une coïncidence je ne les ai pas revus depuis.

Ayant droit à cette terre autant que nous, on est heureux de les accueillir chez nous mais les trompettes et les aboiements des chiens même lointains, sont quelquefois suffisants pour les faire déguerpir. Malheureusement ils ne savent pas qu’ils ne craignent rien ici…

Du cote des brebis, Dora notre toute première brebis a maintenant 14 ans et marche avec difficultés due à de l’arthrose. Elle est de petite taille pour sa race et issue de consanguinité, l’arthrose en est une conséquence. Pour ce qui est de sa première fille Diva qui a 12 mois de plus que sa mère, et sa deuxième fille Dasha 18 de plus, aucun signe de difficultés quelconques, toutes les deux très belles et en pleine forme.

Du coté des ânes, mes petits salauds ont commencé manger la nouvelle barrière de leur enclos construite le mois dernier et posée hier. Le bois de pin est irrésistible. On aurait dû les nommer Hansel et Gretel, ha ha. Je n’avais pas eu le temps de la recouvrir de grillage, chose que je vais faire pronto aujourd’hui.

Les coquins ont été insultés comme il se doit.

Les nuages au-dessus de nous en rentrant ce soir étaient étonnant. Je n’en avais encore jamais vu des comme ça….( la photo ci-dessus)