Escapades

J’entends les pintades crier beaucoup trop fort et je descends voir. Avec les chasseurs partout je ne suis pas tranquille. Nos deux pintades sont dans le pré et crient comme des bienheureuses à qui veut les entendre en broutant près des moutons. Je ne peux pas m’empêcher de sourire à leur bonheur.

J’ai du mal fermer leur porte et les voilà libres comme le vent à une cinquantaine de mètres de chez elles.

 Le renard va les avoir cette nuit…je me suis dit, elles sont foutues. Le souvenir d’un petit tas de plumes si jolies, tout en haut du pré, me revient et me hante toute la journée.

Je concocte un plan pour les faire rentrer à la tombée de la nuit. Hors le soir en descendant nourrir les brebis, je les entends et le son vient de….leur enclos. Je n’ai plus qu’ à fermer leur porte. Elles sont tout simplement rentrées chez elles.

Merci les filles pour ce cadeau. Ce n’était pas votre heure bien évidement. Je me promets de leur apporter des mottes d’herbe tous les jours. C’est facile avec le jardin qui se prépare à être planté, des belles mottes bien juteuses il y en a partout.

Et puis c’est notre grise qui a découvert comment se faufiler dans le jardin entre les trous de la clôture que j’avais bien construite pourtant : des bambous de deux mètres, insérés verticalement dessus dessous et bien serrés entre les carrés du cursus…l’intelligence de nos animaux est toujours surprenante. Leur besoin de liberté et d’aventures me parle. Je réfléchis à comment leur offrir à toutes, poules et pintades, un plus grand espace…

Avec des vieux morceaux de grillage je passe deux heures à le fixer le long de leur clôture. Les quatre poules sont dans mes jambes espérant que je vais leur trouver des bons morceaux. Je ne trouve qu’une noix, sans doute une souris l’a laissée tomber en s’enfuyant. Je la croque pour l’ouvrir et aubaine ! elle est bonne. On se la partage. Brownie la petite rousse est très attachante, elle reste collée à moi et on se parle pendant que je travaille. Je lui raconte l’histoire de la chèvre de Mr Seguin et elle semble comprendre chaque mot…

Les ânes que Geoff va chercher ce matin sont bien patients. Je vais partir pour deux jours et Geoff doit apprendre à mettre les licols, ouvrir et bien refermer les clôtures. L’apprentissage est difficile. Décidément les animaux sont plus conciliants que les maris !

Le vent d’autan souffle comme un malade et on a du mal à avancer sur la route jusqu’au champ mais la pluie promise ne semble pas être au rendez-vous. Dommage, on en a besoin. Au retour on ramasse la belle terre fine et fraiche que nous offre une taupe et dont on va se servir pour repiquer les plants de tomates.

Je vais aller planter le muguet que m’a offert Serge qui a besoin d’espace lui aussi.

3 thoughts on “Escapades

  1. Jane Ryan's avatar Jane Ryan

    So much to learn from this lovely piece .. paying attention to small things, taking time, recylcing earth from mole hills, loving the other than human and, most importantly, appreciating the lowlands of life.

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