Je suis en deuil.

Avant-hier soir et tard dans la nuit, un gros orage avec un tonnerre de Dieu nous apportait une grosse pluie tant attendue après cette sècheresse qui commençait à nous angoisser. Ecouter dans la pénombre la pluie battre le velux au-dessus de notre lit, laisser entrer les lueurs d’éclairs par la fenêtre ouverte, compter les secondes et deviner si l’orage s’éloigne ou pas…plaisir et terreur…enfance…

Au matin les poules se sont précipitées hors du poulailler, toute excitées d’aller trouver des vers à gogo dans le sous-bois. Avec Cocker en tête suivi d’ Alisson-Louise de Nadette et de Cinders, elles ont toutes disparu très vite. Même Queenie n’a pas trainé derrière. Les graines de tournesol n’avaient pas d’attrait pour elle ce matin-là.

Alison-Louise la petite poule rouge qui se faisait maltraitée par les autres poules avant l’arrivée de Cocker, est maintenant la chérie de ce gros mec. Dès qu’il trouve une gourmandise et qu’il les il appelle c’est elle qui arrive vite, vite la première. Il la protège et elle ne le lâche pas d’une semelle.

Cinders la grosse grise, est très copine avec Queenie. On les voit toujours ensemble, et c’est touchant cette amitié. Quand elles sortent toutes du poulailler le matin, Queenie raffole du tournesol que je lui apporte alors Cinders l’attends au bord de l’herbe à la porte du poulailler.

Avant le déjeuner je suis allée chercher les œufs, en ai trouvé 3. Il faut que je répare ce verrou, il est trop dur.

Tout l’après-midi un silence bizarre autour de la maison. Ah oui ! les poules ? elles sont où ? Quand la chaleur est lourde elles sont souvent sous le Lonicera devant la cuisine, là où il fait frais. Elles y passent des heures à se prélasser et se nettoyer ….On ne les voit pas mais on les entend.

 Ou alors elles font le ménage sous le balcon, là où tombent les graines des mésanges.

Elles doivent être descendues tout en bas en dessous de la mare …

Mais le soir en nourrissant les brebis, toujours pas de poules. Elles sont toujours là pourtant à 8h. Elles courent me rejoindre au portail pour m’accompagner jusqu’au poulailler, intéressées de savoir ce que j’ai à leur offrir.

Où sont-elles ?

Les brebis ont eu leur foin, les pintades leur grain et je suis remontée lentement pressentant une chose terrible mais je ne veux pas mettre de mots dessus. Je veux espérer.

Mais il n’y a rien à espérer, je sais que je ne les reverrais pas.

Rob me parle tous les jours de ses poules qui disparaissent…A 2kms au sud de chez nous, les voisins ont perdu une dizaine de canards et quelques poules récemment… Apparemment c’est un blaireau. Contrairement à ce qu’on pense, ce ne serait pas un renard a annoncé le cantonnier …pourtant quand le garde-chasse a mis un piège de l’autre cote du Pech le mois dernier chez Leina qui n’a plus retrouvé 2 de ses poules et son coq, c’est un renard tout pouilleux et plein de gale qu’il a trouvé dans le piège.

A la tombée du jour, je repars en bas fermer le poulailler. Tout est silencieux dans les nids.

Je suis en deuil.

2 réflexions sur “Je suis en deuil.

  1. J’imagine la tristesse ! Cette petite troupe était si belle et chacun avait son caractère, son histoire. Après l’expérience de nos colverts, je résiste à la tentation d’un poulailler. Sans doute faudrait-il un gros chien de garde… Amitiés, Danielle

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