Douceurs hivernales

Décembre et Noël s’en sont allés tout tranquillement loin du bruit et des lumières….

Et puis la jolie fête le 31 chez Colin. Je vous envie tant d’être un couple depuis si longtemps…elle sourit. Tu lui as dit pour nous ? non, ça n’était pas le moment de parler de notre dispute au milieu de la musique. Et puis nous l’avions réglée. Je ne raconte pas mon intimité dans la cohue d’une fête à quelqu’un que je viens juste de rencontrer même si elle est très sympa et qu’on s’est promis de se revoir.

Le brouillard enrobe tout ce matin. En allant nourrir les ânes j’ai trouvé un gros-bec casse-noyaux mort sur le chemin. Je l’ai soulevé pour le regarder, il est si beau… aucun indice. Peut-être le froid ?

La météo annonçait de la pluie toute la matinée, je n’ai donc pas mené les ânes là-haut, mais cet après-midi je suis allée me balader avec eux dans une brume épaisse enchanteresse. Bien emmitouflée dans mes vêtements de pluie je ne craignais rien, et eux ils s’en foutaient. On est descendus jusqu’à Mazerac et remontés le pech jusqu’au rétrécissement du chemin qui domine les vignes de Jean-François. Un jeune sanglier a déboulé devant nous et disparu plus loin dans les fourrés. Les ânes ont sursauté, épouvantés, mais je les tenais bien. Ils ont mis longtemps à se remettre en route. Nous sommes montés plus haut dans les chênes de Françoise. Ils se sont régalés avec la bruyère, relevant la tête par intervalles réguliers, les oreilles dirigées vers les aboiements lointains, mais aucun coup de fusils n’a été tiré. Le petit sanglier a échappé aux chasseurs aujourd’hui.

Pas une âme rencontrée, seul le silence nous accompagnait et le bruit des gouttes de pluie le long des feuilles de chênes qui tombaient une à une dans un bruit étouffé comme dans du feutre. Georges Sand et la mare au diable : Elle avait un talent fou à me faire vivre ces atmosphères hantées…. J’en retenais mon souffle.

En passant sous le moulin de Raymonde, une horde de corbeaux bruyants ont pris leur envol et surpris les ânes, et puis retour au bercail. Trois heures délicieuses sont passées si vite.

Si tu n’as pas de meilleurs résultats tu iras garder les oies. C’était difficile de lui plaire à ce père exigeant. Quand de temps en temps je lui ramenais un 8/10 il me disait pourquoi tu n’as pas eu 9/10 ?

Mais moi petite fille heureuse sur mon nuage, garder les oies ne m’auraient pas déplu.

Maintenant c’est les ânes….

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